Les Terres de Cyrion
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 Une traversée périlleuse ( R.P. avec Néline )

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Envyr Marchevent
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Envyr Marchevent


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MessageSujet: Une traversée périlleuse ( R.P. avec Néline )   Une traversée périlleuse ( R.P. avec Néline ) EmptyMer 31 Juil - 12:54

_ "La zone de conflit ? Vous devez plaisanter Messire"
_ "J'aime bien la plaisanterie d'ordinaire mais pour l'heure je suis on ne peut plus sérieux. Alors ?"
_ "La plupart des bateaux l'évitent comme vous vous en doutez. Mais je crois que le quai de la grive en contrebas on en trouve encore certains qui acceptent ce périlleux trajet. Contre la somme adéquate bien sûr. Pourquoi vous n'empruntez pas un des vaisseaux de la Compagnie au fait ?"

Une question on ne peut plus pertinente. Envyr aurait pu répondre franchement en disant que seul les marchands inconscients risquaient leur cargaison sur la zone de conflits. Vu les batailles navales que l'on y rencontrait fréquemment il était aisé de se retrouver pris entre deux feux et d'y perdre sinon la vie au moins sa marchandise.

_ "Je ne suis pas le seul décisionnaire de la Compagnie" répondit il ce qui était pour partie vrai.
_ "A votre aise. Tentez votre chance plus bas alors. J'espère juste ne pas retrouver votre corps dans les filets d'un de mes navires".


Envyr remercia l'armateur et pris la direction du quai de la grive. Il était un peu déçu de n'avoir pas pu négocier fructueusement avec lui malgré les nombreuses années de relations commerciales qu'il avait entretenu avex la Compagnie des marchands du Nord. Mais il fallait bien admettre qu'il avait raison. La plupart des capitaines évitaient la zone de conflit depuis le début de la guerre. A juste titre.

Malgré cela, Envyr avait ses raisons pour privilégier un itinéraire aussi hasardeux. Les derniers événements avaient fait bouger les choses dans le conflit séculaire entre l'Ordre et les Nocturnes. Il devait en conséquence se rendre de l'autre côté de la Mer intérieur en plein territoire impérial. La plus grande discrétion quand à son voyage s'imposait et il ne souhaitait prendre aucun risque cette fois ci. Les Nocturnes tout comme l'Ordre avaient leur propres moyens de déplacement. Parmi ceux ci figuraient des navires appartenant à la Confrérie. Cependant si faible soit la probabilité il n'était pas exclu que l'Ordre surveille certains d'entre eux, tout comme eux surveillaient la plupart des voies de communication employées par l'Ordre. Aussi devait il sortir des chemins battus. Pour ce faire, il s'était décidé à emprunter un navire tiers. Restait à trouver un capitaine acceptant de s'aventurer en ces eaux tumultueuses.

Des bateaux passant par la zone de conflit, il en restait toujours malgré la guerre. Au rang de ceux ci on trouvait de petits marchands obliger d'emprunter la voie la plus directe vu la modestie de leur négoce, des vaisseaux pillards attaquant les navires en déroute peu importe leur bord et quelques contrebandiers entre autre. Parmi ces derniers, Envyr aurait bien sollicité les services de son vieil ami Blueen. Son bateau "le Resquilleur" n'avait aucun mal à distancer la plupart des autres vaisseaux et son capitaine savait par où passer pour voyager en toute discrétion. Malheureusement en cet instant celui ci se trouvait du côté de l'Archipel du sel. Et faute de grives, on mange de merles…

En fait de grives, Envyr commençait à apercevoir le quai éponyme. Situé dans la partie basse du Port d'Ellun, les bateaux qui y mouillaient étaient biens moins imposant que ceux de l'autre partie du port. Les fins voiliers des guildes de marchands et les fières galère de guerre de la Rébellion avaient laissé place à de petits boutres et autre modestes barques. Envyr débuta son investigation.


Après une petite demi heure à questionner les capitaines et autres marins, il avait fini par trouver son affaire. Un navire de petite taille baptisé "l'Etournot". Transportant des légumes et viandes du Nord. On était bien loin des grands crus de vin d'hydromels des fourrures et autres épices qui constituaient le fonds de commerce habituel de la Compagnie des Marchands du Nord. Mais il se rendait en direction de Maar et avait accepté en voyant sa bourse de le prendre à son bord. Il avait en outre l'avantage d'embarquer dès le lendemain.


Un bon vent poussait le navire. Cela faisait cinq jours à présent qu'ils avaient quitté Ellun. Envyr avait avec plaisir retrouvé les sensations que procure la navigation. Il aimait le voyage en mer. Comme la plupart des gens d'Ellun, Envyr possédait quelques connaissance en matière de bateau. Il avait bien tôt effectué ce que les Nordiques appellent le "baptême des vagues". Il était parfaitement incapable de diriger un grand vaisseau comme une imposante galère impériale mais un petit boutre comme celui ci il pourrait s'en accommoder songeait il. A creuser si le capitaine n'allait pas assez vite à son goût.


Installé sur le pont il profitait du beau temps pour s'adonner à la lecture. Confortablement assis sur une toile, les pieds posés sur deux tonneaux il tournait les pages en savourant la caresse de la brise matinale sur son visage.
Mais un éclat de rire lui fit lever la tête. Il vit alors que trois marins le regardait d'un air moqueur. L'un d'eux pris la parole :


_ "Oh fallait donc pas vous déranger Messire" fit il "On n'voudrait surtout pas vous interrompre dans votre lecture…"

Envyr regarda son interlocuteur. Un grand diable qui devait faire une tête et demi de plus que lui. Son visage était rude et disgracieux à l'opposé de la finesse du sien. Une balafre filait le long de son crâne chauve mais il souriait de toutes ses dents.

_ "On n'espère qu'on vous importune pas trop Monseigneur" reprit il, "Ça doit être bien dur de passer son temps sur le pont à lire pendant qu'on trime".

Envyr haussa un cil et se replongea dans sa lecture. C'était là une perche qu'il tendait au matelot en espérant qu'il soit suffisamment malin pour la saisir. Mais manifestement il ne l'était pas. Lorsque celui ci renchérit tout sourire avait disparu de son visage :

_ "Vous n'avez rien à faire parmi nous. Vos fins habits ne sont pas assortis aux hardes de marins. Vous auriez du rester à terre. La mer c'est pour les vrais hommes, pas ceux qui bouquinent comme des femmelettes. Et le pont d'un bateau c'est pas pour les mauviettes !"

_ "Dans ce cas pourquoi vous trouvez vous dessus ?" répliqua Envyr avec un sourire moqueur "Ah moins que le capitaine ne vous ai envoyé pour me distraire ? Vous faites il est vrai un merveilleux bouffon".

L'autre s'empourpra face à cette pique. Il cracha par terre et lâcha :

_ "Tu t'crois malin pas vrai. Sale avorton t'aurais pas du dire ça. Les forts en gueule moi j'ai ma méthode pour les mater. Allez debout ! Qu'on voit si t'as des tripes minus !"

Sur quoi il fit craquer ses jointures et s'avança d'un pas. Un rire parcouru ses deux acolytes. D'autres marins s'étaient stoppés dans leurs tâches pour voir ce qui allait se passer. Envyr ferma le livre d'une main et le remis dans sa sacoche.


_ "Tu vas te ridiculiser" prévint il.

Mais l'autre ne l'écoutait pas. Un sourire féroce illuminait son visage.

_ "Pas d'coups en douce" fit il "On garde sa lame au fourreau. Rien que les mains"


Envyr se plaça devant son adversaire qui le toisait de tout son haut. Force était de constaté qu'il était plutôt bien bâti. Ses bras musclés devaient lui permettre de porter des coups puissants. Pour autant qu'il le touche il ne manquerait pas de le sentir passer. Pour autant qu'il le touche…

Le premier coup fusa en direction de son visage mais ne frappa que de l'air. Envyr était déjà passé sous son bras et se trouvait dans son dos. L'autre pivota et lança son poing. Encore une fois il avait esquivé mais cette fois ci il plaça une riposte. Son coude toucha les côtes. L'autre émis un grognement et tenta une fois de plus de l'atteindre mais en vain. Un petit attroupement s'était formé autour d'eux encourageant l'un ou l'autre. Envyr lui continuait d'esquiver. Son adversaire s'essoufflait en tentant de le toucher poussa des cris de rage chaque fois qu'il manquait se cible. Il repéra une corde qui trainait près des marchandises. La grande brute fonça une nouvelle fois sur lui. Envyr se baissa et s'empara de celle ci, puis d'un geste vif tendit la corde. L'effet fut réussi. Son adversaire s'empêtra les pieds dedans, perdit son équilibre et alla s'affaler tête la première dans les caissons ce qui déclencha l'hilarité des autres marins. Fou de rage il se releva et fondit sur lui. Le Nocturne esquiva une fois de plus et envoya son pied s'écraser dans l'articulation du genou. L'autre perdit l'équilibre. Son visage se retrouva alors à sa hauteur. Le tranchant de la main d'Envyr frappa avec force la tempe du marin. Puis son poing alla s'écraser contre le nez de celui ci. Un craquement sonore indiqua qu'il venait de se briser. Une gerbe de sang gicla et terrassé le matelot s'effondra sur le dos. Une ovation accueillit la fin du duel.

Mais les rires s'évanouirent aussitôt. Envyr entendit le bruit caractéristique d'une lame que l'on tire du fourreau. Il se retourna et vit que son adversaire s'était relevé. Encore à genoux il avait sorti son poignard. Du sang dégoulinait de son nez brisé et la haine déformait son visage déjà hideux. Des cris fusèrent parmi les autres membre de l'équipage lui enjoignant d'arrêter immédiatement et de rengainer sa lame. Mais il ne les écouta pas. Avec un hurlement rageur il fondit sur Envyr qui ne bougea pas d'un pouce. Son avant bras bloqua la main qui tenait le couteau et son autre main vint saisir le poignet. Puis d'une clef il fit pivoter le poignet du marin qui entrainé par son élan chuta violemment sur le sol. Affalé sur le ventre il tenta de se relever mais Envyr maintenait son bras perpendiculaire au sol avec une poigne de fer, la clef achevant de le clouer contre le pont.


_ "Tu n'aurais pas du faire ça…" dit il


Son pied écrasa l'épaule tandis que sa main amenait le bras dans la direction opposé. Un craquement sonore retentit suivit du hurlement de douleur du marin. Après quoi s'ensuivit un long silence qui parcouru tout le navire avant d'être de nouveau brisé par la voix du capitaine qui criait depuis le pont supérieur :


_ "En bas ! Qu'est ce que c'est que ces hurlements ? Qu'est il arrivé à celui ci ?!"

_ "C'est lui !" fit l'un des comparse de la grande brute en désignant Envyr "Il vient de lui briser l'épaule !"

Le regard d'acier que lui lança le Nocturne le fit déglutir. Le capitaine avait lui dévaler les marches pour venir se placer à sa hauteur. Il jeta un coup d'oeil au marin qui gémissait sur le sol et fit :

_ "Comment voulez vous que je vous amène à bon port si vous blessez mon équipage ?!"
_ "C'est votre matelot qui est venu me cherchez querelle" riposta Envyr "Le manque de discipline d'un équipage incombe toujours au capitaine".
_ "Sans doute" répondit il en s'empourprant "En attendant je dois pouvoir compter sur tout mes hommes. Et il aura besoin de ses bras… Ses deux bras".

Envyr poussa un soupir résigné.

_ "Fort bien. Y a t il un médecin à bord ?" demanda t il à voix haute s'adressant à l'attroupement
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Neline Kerehan
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MessageSujet: Re: Une traversée périlleuse ( R.P. avec Néline )   Une traversée périlleuse ( R.P. avec Néline ) EmptyVen 2 Aoû - 14:31

La neige, Néline était toujours autant fascinée par la neige. Ce n'était pourtant pas son premier voyage dans les montagnes, ni sans doute son dernier mais elle s'amusait toujours autant à voir les flocons tomber du ciel ou à s'enfoncer dans la poudreuse. Elle se souvenait encore de sa première bataille de boules de neiges dans un petit village.
La nomade avait beau être une fille du désert son cœur se réjouissait toujours lorsqu'elle voyait la neige. En revanche elle supportait un peu moins bien le froid que le chaud, et elle était toujours couverte jusqu'au oreilles lorsqu'elle venait dans le nord. Elle était toutefois de plus en plus habituée aux excursions dans le froid et elle tenait bien mieux le choc que lors de sa première arrivée.
Toutefois elle ne faisait que passer, elle était venue livrer du matériel a un ami et elle repartait aussi vite. Néline s'était donc diriger vers un port, à la recherche d'un bateau. Normalement elle serait repartie à pieds, mais son ami lui avait demandé de rapporter un paquet périssable au plus vite.
Lorsque le paquet en question s'agita dans tous les sens Néline compris qu'il y avait un souci. Dans un bruit de tissu déchiré une petite tête poilu s'extirpa de sa poche, frétilla des moustaches et fila à terre.
De la taille d'un chat, et noir comme le charbon, la petite créature zigzaguait entre les passants en lançant des petits couinements apeurés. Néline se mit à courir derrière l'espèce de fouine et se retrouva bientôt sur un bateau vide.  Après une course poursuite effrénée sur le bateau, la jeune femme se retrouva à grimper sur la vigie qui visiblement ne servait plus, une autre ayant été installée un peu plus loin, là l'animal lui sauta dessus et la mordit  de ses petites dents acérés. Néline sentit qu'il y avait danger, mais il était trop tard, elle sombra dans l'inconscience en pensant que la bestiole l'avait empoisonné.

La nomade fut réveillée par le bruit des vagues qui se fracassaient violemment dans son crâne. Elle mit quelques minutes à émerger d'un brouillard épais, plus encore à réaliser qu'elle était sur un bateau. Il faisait nuit, et un silence étrange régnait autour d'elle. Néline se redressa et se rappela soudainement qu'elle était sur une vigie.
Elle descendit maladroitement , les membres encore engourdis, et se demanda comment elle n'était pas tombée. Sur le bateau quelques ombres s'agitaient ça et là. La jeune femme chercha du regard un matelot, ou mieux encore le capitaine, afin de savoir où elle se trouvait, aussi elle s'approcha d'une ombre mouvante vers l'un des bords du bateau.
La nomade compris qu' il y avait un problème une seconde avant de buter sur quelque chose et de passer par dessus bord, elle eut le réflexe bienheureux d'agripper un objet arrimer au bateau avant de tomber à l'eau.
La nomade serra les dents au contact glacial du liquide, puis elle s'agita pour grimper sur...était-ce un tonneau ? Elle ne voyait pas très bien dans le noir presque complet de la nuit, elle se jucha dessus et réalisa que l'objet en question était attaché au bateau et le suivait tranquillement dans son sillage. Bon un bon point dans ces événements catastrophiques.
« Hé ho y a quelqu'un ? »
Néline n'émit qu'un murmure rauque en guise de cris. Génial; le poison ou le froid lui avait fait perdre la voix. Elle s'examina rapidement, rien de grave apparemment. Elle fouilla dans sa sacoche et mastiqua un mélange d'herbes médicinales. Le mélange mettrait un peu de temps à agir mais il revigorait même les mourants. Certes dans ces cas là ce n'était que temporaire mais puisque la jeune femme manquait seulement d'énergie, d'ici quelques heures elle aurait récupéré de son jeûne forcé qui, estima- elle, avait duré quelques jours. Ivre de fatigue elle s'efforça tout de même de boire de d'eau et de s'attacher au tonneau avant de s'assoupir à nouveau.

Elle se réveilla sous le soleil, fraîche et d'attaque, bien que perclus de courbatures. Son petit cocktail de plantes avait été efficace et avait  éliminé le poison de ses veines tout en donnant à son corps ce dont il avait besoin en matière de protéines, vitamines et autres substances.
La nomade s'apprêtait à signaler de nouveau sa présence, lorsque sa voix fut masquée par un brouhaha au dessus d'elle. Elle se tordit le cou mais n'aperçut pas grand chose.  Elle s'agita sur son tonneau pour le déplacer et aperçut un attroupement de marin sur le bateau. Néline comprit qu'elle aurait beau s'agiter ils étaient tous trop occupés à regarder....un combat ?
Elle ne voyait pas bien, mais elle eut bientôt confirmation lorsque le calme en partie revenu elle entendit une voix calme lancer à l'assemblée.
 "Fort bien. Y a t il un médecin à bord ?" 
« Y a bien un médecin mais il est à l'eau! »
Cette fois Néline attira l'attention générale des marins qui regardaient d'un air surpris la jeune femme juchée sur un tonneau lui même attaché au bateau. Celui qui était censé surveiller l'endroit ou les affaires aurait sans doute quelques problèmes par la suite.
En attendant et devant la stupeur des matelots Néline s'agita de nouveau. 
« Les gars ca serait gentil de me remonter. »
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Envyr Marchevent
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MessageSujet: Re: Une traversée périlleuse ( R.P. avec Néline )   Une traversée périlleuse ( R.P. avec Néline ) EmptyVen 20 Sep - 16:08

Un silence accueilli ses paroles. Envyr poussa un soupir. Le capitaine n'avait il vraiment aucune personne susceptible de soigner les blessés à bord ? Avait il vraiment négligé cette précaution avant de s'embarquer. C'est sûr ses discours sur la nécessité de prendre soin de ses hommes sonnaient un peu creux désormais.
C'est alors qu'il entendirent une voix s'élever :

_ "Y'a bien un médecin mais il est à l'eau".

Tout le pont fut gagné par la stupeur. Les plus réactifs accompagnèrent Envyr pour se pencher au dessus du bastingage et regarder qui avait parler. Le spectacle qu'il y vit avait en effet de quoi laisser interdit. Une jeune humaine d'une vingtaine d'années flottait juchée sur un tonneau lequel était relié au bateau par une corde. En voyant que la plupart des marins la regardait toujours sans savoir que faire elle reprit de nouveau la parole et dit :

_ "Les gars ça serait gentil de me remonter".

Rejoignant ses hommes le capitaine aperçu la jeune fille, eut un moment de stupeur et finit par lâcher :

_ "Mais qu'est ce que vous faites ici ?!"

_ "A vôtre avis capitaine ?" rétorqua Envyr, "Elle se baigne c'est évident. Tout le monde sait que les eaux du nord sont le lieux idéal pour un voyage d'agrément, de préférence attaché à un tonneau. Commencez par la remonter les explications peuvent attendre non ?"

_ "Mais, euh… Enfin c'est une passagère clandestine !" bafouilla le capitaine en guise de réponse.

_ "Elle a dit posséder des compétences en médecine" répondit Envyr "Ce n'est pas vous qui désiriez soigner votre matelot il y a peu ?"

_ "Mais c'est que…"

_ "Trève de palabres" trancha Envyr excédé "Remontez la vous dis-je".

_ "Très bien" fit le capitaine peu content de se faire dicter sa conduite "Très bien, puisque vous le souhaitez tant. Une couverture, une corde remontez la !".

Suite à ces ordres les marins réagirent rapidement. Envyr échangea un bref regard avec la demoiselle allongée sur son embarcation de fortune. A sa connaissance c'est la première fois que lorsqu'il demanda quelque chose, celle ci se présentait à lui d'une façon aussi incongrue. Il en profita pour détailler un peu plus l'étrange passagère. La jeune femme devait avoir 20 ans tout au plus. Elle avait des cheveux châtain clair courts et la peau légèrement hâlé qui trahissait une origine désertique. une nomade très certainement. Allez donc savoir ce qu'elle pouvait bien faire ici, à des centaines de kilomètres du désert, à plus forte raison sur un tonneau remorqué par un bateau en plein océan. Ses vêtements apportaient un premier élément de réponse. Sa tenue semblait faite pour le voyage. Une voyageuse, mais bien loin de ses terres natales.

Déjà les hommes tiraient la corde et remontaient l'improbable colis. Lorsqu'elle fut arrivée au bastingage, Envyr lui tendit une main pour l'aider à gagner le pont. Une couverture lui fut donnée ainsi qu'une boisson chaude. Les marins continuaient de la fixer comme si c'était la première fois qu'il voyait une fille. Il fallait admettre qu'elle était plutôt jolie songea Envyr. Le capitaine s'approcha enfin et plaça ses poings sur ses hanche dans une parodie de geste d'autorité assez risible.

_ "A présent je vous écoute" fit il d'un ton sévère "Que faisiez vous accrochée à mon navire ?"



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Neline Kerehan
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MessageSujet: Re: Une traversée périlleuse ( R.P. avec Néline )   Une traversée périlleuse ( R.P. avec Néline ) EmptyJeu 26 Sep - 15:36

Les marins mirent un peu trop de temps à réagir au goût de Néline, elle avait froid, faim et franchement mal au jambes a force d'être restée juchée dans la même position. Heureusement celui qui avait demandé un médecin sembla prendre la situation en main. Il n'avait rien d'un marin, et détonnait franchement avec le reste de l'équipage. La nomade ne s'en formalisa pas, qu'il soit marin, marchand ou dresseur de souris peu importe, du moment qu'elle remontait à bord...

Pendant qu'elle se réchauffait Néline examina le bateau, elle vit bien vite le main au sol, le bras brisé et quelques autres blessures en plus. La nomade songeait déjà aux soins à lui prodiguer lorsque le capitaine la tira de ses pensées. Il est vrai qu'elle avait une apparition des plus curieuses, même pour elle, mais le regard de son équipage était particulièrement ahuri. Pourtant Néline avait déjà voyageait par bateaux et si les marins étaient peu habitués à embarquer une femme ils savaient tout de même à quoi un corps féminin ressemblait.
_ "A présent je vous écoute" fit il d'un ton sévère "Que faisiez vous accrochée à mon navire ?"

Néline soupira, heureusement elle était de nature conciliante, aussi elle sortit son sourire habituel et répondit d'une voix posée et parfaitement naturel.

« J'évitais de me noyer, ou bien de mourir de froid. Ou même les deux. »

La nomade était certaine que personne ne croirait son histoire si elle racontait la vérité, de plus elle ne laissa pas le temps au capitaine de répondre et se dirigea vers le blessé, après tout elle n'était pas médecin pour rien. Elle le palpa en quelques mouvement habile et assurée, maintenant qu'elle ne tremblait plus de froid, et d'un coup sec remis l'épaule du pauvre marin en place. Celui-ci sembla alors sortir de son état quasi comateux et se mit à hurler de douleur.

« Capitaine si tu pouvez dire à ce monsieur d'arrêter de s'agiter que je puisse lui remettre les os en place. Et puis s'il continu il va aggraver sa fracture, d'ailleurs il lui faudrait quelques points de sutures sur le visage... »

La nomade ne finit pas sa phrase, le capitaine avait pris une teinte violacé, de la fumée sortait presque par ses oreilles tant il était en colère. Il avait du retenir sa respiration pour ne pas exploser devant son équipage . Non mais c'était quoi ces passagers qui se pensaient tout permis ? D'abord cette énergumène de marchand qui casser son marin et lui volait son autorité et maintenant cette femme accrochée à son bateau qui ne lui répondait même pas ! Une femme sur son bateau ! Il allait passer pour quoi auprès de ses hommes ?
Le capitaine fit un pas vers Néline, qui ne perdit toujours pas son sourire.

« Inutile de s'énerver capitaine, si j'étais accroché à votre bateau c'était simplement par accident. D'ailleurs tu devrais faire attention ou tu met les pieds car c'est cette bestiole qui m'a valu un plongeon dans la mer. »

Néline désigna du coude l'animal qu'elle avait poursuivi et qui évidemment était resté sur le bateau. Il semblait avoir été attiré par l'odeur du sang ou bien la clameur de la bataille. Quoi qu'il en soit il s'était faufilé en toute discrétion et se trouvait à présent à une longueur de queue du capitaine. Celui ci sembla sur le point de perdre toute contenance et de passer ses nerfs sur l'animal clandestin lui aussi.
Heureusement pour lui il ne bougea pas, malgré la colère il avait compris que l'animal était dangereux et il chercha à reprendre son calme.
Un de ses hommes en revanche poussa un cri de terreur et se mit à courir la créature un...sceau à la main.
Décidément la nomade passait une drôle de semaine...
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Envyr Marchevent
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MessageSujet: Re: Une traversée périlleuse ( R.P. avec Néline )   Une traversée périlleuse ( R.P. avec Néline ) EmptyJeu 17 Oct - 18:50

Envyr bien qu'il n'en laissa rien paraître, brulait d'entendre la réponse de la jeune passagère. Nul doute que cette histoire se finissant accrochée à un tonneau devait valoir le détour. Au lieu de cela il fut déçu. La Nomade se contenta de répondre :


_ « J'évitais de me noyer, ou bien de mourir de froid. Ou même les deux. »


Effectivement ça tombait sous le sens. Mais il doutait que le capitaine se satisfasse de cette explication qui finalement n'en était pas une. Mais la jeune fille ne lui laissa pas le temps de répliquer. Elle se leva de son tonneau et se dirigea vers le blessé. Celui ci était resté allongé sur le pont sans l'esprit sans doute embrumé par sa blessure. Envyr s'en fichait. L'autre l'avait bien cherché. Le médecin commença à l'ausculter par des gestes précis et assurés qui détonnait une connaissance médicale certaine. Puis d'un mouvement sec, elle remis l'épaule en place. La réaction ne se fit pas attendre. L'infortuné marin hurla de douleur, son cri se répercutant dans l'air marin alentour. Après quoi il se mit à gesticuler par petite contorsion faiblarde.

Pendant ce temps là, le capitaine écumait. On pouvait aisément comprendre pourquoi. Une jeune fille échue d'on ne sait où débarquait sur son bateau et le laissait avec ses question au vu et su de ses hommes. C'est sûr, sa crédibilité en tant que capitaine allait en prendre un coup. Mais qu'importe elle semblait s'en moquer comme d'une guigne. Elle apostropha le capitaine.


_ « Capitaine si tu pouvais dire à ce monsieur d'arrêter de s'agiter que je puisse lui remettre les os en place. Et puis s'il continue il va aggraver sa fracture, d'ailleurs il lui faudrait quelques points de sutures sur le visage... »


Envyr ne put s'empêcher de noter le tutoiement dans le discours. Cela dénotait outre sa couleur de peau une origine méridionale. Dans le Sud et en particulier dans le désert on ne s'embarrassait pas de toutes les normes de courtoisie du langage. Beaucoup moins que dans le Nord en tout cas. Pour le capitaine, la coupe en était pleine. Il s'avança manifestement près à exploser. Mais sa jeune interlocutrice ne se départit pas de son sourire et se contenta de lui répondre :


_ « Inutile de s'énerver capitaine, si j'étais accrochée à votre bateau c'était simplement par accident. D'ailleurs tu devrais faire attention ou tu mes les pieds car c'est cette bestiole qui m'a valu un plongeon dans la mer. »


Envyr porta son regard aux pieds du capitaine, là ou se trouvait un petit animal à l'apparence de fouine. Si il aurait été bien en peine de mettre un nom sur la créature, Envyr la savait venimeuse. Et vu comme le capitaine semblait malgré tout se contenir après tout ce qui avait épuisé sa patience déjà fort limité, lui aussi avait perçu le danger.

Mais pas ses marins manifestement. L'un d'eux poussa un cri et avec armé d'un sceau commença à charger la créature. La réaction ne se fit pas attendre. Effrayé par l'assaut, la bête mordit la cible la plus proche d'elle, à savoir la jambe de l'infortuné capitaine. Celui ci poussa un bref glapissement mais s'effondra tout de suite après s'affalant contre le bois du pont. Ce qui eut pour effet de déclencher un formidable remue ménage sur le navire. Les hommes courraient essayant soit d'attraper la bête, soit de la fuir, soit un peu des deux dans des efforts aussi malheureux que vains. L'animal avait mordu trois autres matelots les envoyant baver contre le plancher à l'instar de leur capitaine.

Envyr lui n'avait pas bougé. Il se tenait debout près de la Nomade qui était elle toujours agenouillée auprès de son patient. Vu la tournure que prenait les événements, il allait être tant pour lui d'agir. Il se tourna vers le médecin.


_ "Dîtes moi jeune fille" dit il " Cette bête est elle votre animal de compagnie ? Parce que suivant votre réponse cela dépend de la façon dont je vais l'arrêter".


Ce faisant il avait relevé la riche étoffe de tissu violet qui servait de ceinture découvrant ainsi la rangée de poignards de lancer qui se trouvait sous sa main.
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